Bang Bang, he shot me down...

Publié le par Mademoiselle M

TUUUUT, UUUUT

TUUUUT, UUUUT

 "Putain de réveil, tais toi!"

Apparemment, il n'a pas prévu de faire la grève contre l'austérité aujourd'hui.

Désactivation de l'alarme.

 

Clic. J'allume ma lampe de chevet. Violent. Instinctivement, je referme les yeux. Je refuse de toutes mes forces  la nouvelle virée que me propose mon beau gosse de Morphée. Un grand brun, la barbe de trois jours, une dégaine à mi-chemin entre le looser et l'aventurier, le regard mystérieux et les bras musclés, sur lesquels repose toute sa réputation depuis des siècles et des siècles. Toujours partant pour  des folies jusqu'au bout de la nuit. Difficile de lui résister à vrai dire.

 

Clic. J'allume la lumière de la salle de bains. Encore plus violent.

Un rapide coup d'oeil encore mi-clos dans le miroir.

"Putain de tronche, j'ai tant cafardé la nuit dernière?"

Cernes. Cheveux en bataille. Regard triste.

Réveil de merde pour une journée de merde.

Ambiance.

 

Mes oreillers doivent s'en souvenir encore de mes torrents de larmes et de mes incessants soupirs nocturnes.

LA fameuse goutte qui fait déborder tant de vases est tombée dans le mien hier soir.

Comme ça. Sans prévenir.

Sans même vérifier auparavant du niveau d'eau salée de ce vase que je me traine lourdement depuis quelques années sans trop pleurnicher.

Un Lundi en plus - ce qui annonce d'entrée de jeu, une semaine très très longue.

Connasse!

 

Elle est tombée.

Le vase s'est craquelé.

La vague de douleur m'a submergée.

 

Bang Bang,

It shot me down. Bang Bang.

I hit the ground. Bang Bang.

 

Black out.

 

Voilà à quoi se résume la tragédie de ma vie.

Une rencontre.

Une forte complicité.

Une relation platonique.

Une chute icarienne.

I hit the ground. Bang Bang.

 

J'ai beau tirer les différentes cartes que me proposent le destin et améliorer mon approche, aiguiser mon instinct, transcender mes faiblesses.

Mais rien n'y fait.

Perte sèche.

Bang Bang.

 

On ne s'habitue jamais à ce que celui qui a illuminé tous tes matins pendant six mois migre vers des horizons plus attrayants et te laisse pantoise sur le bord de la route.

On ne s'habitue jamais à cette fulgurante tristesse qui déchire silencieusement ton âme.

Alors on se mord la lèvre jusqu'au sang pour se punir soi-même d'avoir rêvé si intensément.

Pour retenir désespérement cette infime goutte qui veut se nicher aux bords des yeux et tomber dans ce vase déjà si plein.

 

Bang Bang, he shot me down.

 

M.

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R
<br /> <br /> oh merde, bichette... ça va aller.<br /> <br /> <br /> un verre un de ces soirs ?<br /> <br /> <br /> gros bisous et keep the faith ! :)<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Je l'ai écrit, parce qu'on est tous un peu passé par là dans nos vies. Merci pour ton soutien et ta bonne philosophie de vie ;-). Ca aide. Bisette.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Rah je compatis et je sais que dans ces cas là il n'y a pas grand chose qui réconforte.Mais juste rappelle toi dans la douleur que tu vis actuellement, 2 choses: 1) chaque étape, chaque leçon<br /> t'amène à chaque fois plus près de la bonne personne 2) on s'en remet toujours et c'est un fait!!<br /> <br /> <br /> Accroche toi!!<br /> <br /> <br /> Des bises<br /> <br /> <br /> <br />
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